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Tous ensemble, Tous ensemble Ouais! Ouais! Rafiki 2 – 1 Document Store

avril 9, 2008

Suite aux odieuses déclarations (« Nous on a pas que le foot dans la vie, on a un métier à côté!« ) proférées par les joueurs de Document Store lors du match précédent à l’encontre des chômeurs et des RMistes (qui ne sont pas sans rappeler l’odieuse banderole déployée par les « supporters » du PSG lors de la finale de la Coupe de la Ligue), une grande manifestation de protestation était organisée par un front commun syndical, manifestation qui fut un grand succès.

Le défilé s’est déroulé comme suit:

Antoine (Coordination rurale – Boûches du Rhône), à l’arrière du défilé pour éviter tout débordement et parer à d’éventuelles provocations de la police. A l’instar des producteurs de melons de Cavaillon qui doivent parfois vendre en dessous de leurs coûts de production, il encaisse un but avant même d’avoir touché une seule fois le ballon. Il n’a pas hésité à suspendre le marché quand les acheteurs ont voulu isoler un producteur et pratiquer un abus de dépendance économique.

Jürgen (Christelijk Nationaal Vakverbond): une prestation dans la plus pure tradition du syndicalisme néerlandais, basée sur l’anticipation grâce au dialogue et à la concertation avec les autres « piliers » du système social.

Matt. L (EMGANN- Naoned/Nàntt/Nantes): S’est immédiatement positionné à l’ouest du défilé, mettant en avant des revendications indépendantistes bretonnes que les autres syndicats ont au départ eu du mal à comprendre, mais qui se sont finalement avérées rafraîchissantes dans cette journée de protestation.

Mathieu D. (Association « Dauphin Libre »): Là encore des slogans parfois incompris par les autres manifestants. Certains l’ont même accusé de s’enfermer dans des revendications « petites-bourgeoises » et honteuse dans la situation actuelle de baisse du pouvoir d’achat des travailleurs.

Cédric (Sud-Rail): Comme le sont souvent les militants de Sud, il a été jusqu’au-boutiste, franchissant parfois la ligne jaune dans les formes de mobilisation (coups de genoux par derrière), mais un bon effet d’entraînement vis-à-vis du reste du mouvement social.
Benoît (CGT – Olympique de Marseille): Comme souvent, la CGT a rejeté le texte avant même de l’avoir lu, s’excluant ainsi elle-même de la négociation. Mais c’est sûrement que le ballon n’était pas assez gonflé! 🙂

Après le match, il a tout de même tenu à déclarer que Samir Nasri « devrait être transféré à l’intersaison, car il est trop individualiste sur le terrain et manque de solidarité envers les autres travailleurs du sport« .

Jean-Sa (Cfdt – Nord-Pas de Calais): Il a prouvé que la négociation finit par payer et que négocier ne revient pas du tout à pactiser avec le patronat. Il a conforté nos acquis sociaux en inscrivant deux buts.

Philippe (FO – Var), Hadi (CNT): Les deux syndicats, situés au même niveau du cortège, ont visiblement eu beaucoup de mal à s’entendre dans la formulation de leurs revendications, ce qui donna lieu à une certaine cacophonie. A la fin de la manifestation, le dirigeant de FO déclara: « Les gars de la CNT ne pense qu’à leur poire et pas du tout au mouvement syndical. Mais je crois qu’ils oublient un peu vite qu’ils ne font pas partie des syndicats considérés comme représentatifs. Il va falloir qu’on ait d’urgence une discussion d’homme à homme avec eux, pour crever l’abcès« .

Gilles (Cid-Unati): Des revendications beaucoup trop en décalage par rapport au reste de la manifestation pour avoir une quelconque chance d’aboutir.

Conférence de presse

janvier 25, 2008

AFP – 24 janvier 2008 – Choisy (Val de Marne).

Suite au report du match Rafiki – Les Kékés, le président du Rafiki a tenu une conférence de presse, au cours de laquelle il a stigmatisé cette décision.

Verbatim.

« Comme par hasard, cette annulation arrive juste quand nous sommes en forme et que nous venons de livrer un match magnifique la semaine dernière. A l’inverse, nos adversaires sont dans une spirale négative et ont de nombreux blessés. Cette histoire de problèmes liés à une grève des fonctionnaires n’est évidemment qu’un prétexte.

C’est clair qu’on dérange pas mal de monde, en particulier à la ligue où beaucoup de gens voudraient nous voir descendre en division inférieure. Mais on ne se laissera pas faire et on vendra chèrement notre peau, sur le terrain sportif comme sur le terrain judiciaire s’il le faut.

De toute façon, je reste serein: la vérité finira par sortir parce que, moi, je la connais. Et je peux vous dire qu’elle est très éloignée de la version qu’a donnée un soit-disant « grand » quotidien sportif. Mais j’attends mon heure, je dirai les choses telles qu’elles sont en temps voulu, et ce jour-là, il y a des gens qui raseront les murs à la Ligue ».

Plus jamais ça !

octobre 19, 2007

Tout avais pourtant bien commencé. Jeudi 18 octobre, 9h45, Matt L. se réveille (il est intermittent). Il a bien dormi, il a une érection tout à fait émouvante et se sent en pleine forme. En ouvrant les yeux, il tombe sur le portrait du grand Max qu’il a placardé au plafond au dessus de son lit et se dit qu’on n’en a jamais retrouvé des comme lui mais que quand même, il se ferait sûrement un peu bousculer aujourd’hui le Max devant des gros écossais par exemple…

Matt L. se lève alors. Il pense au match de ce soir. Premier match de coupe de la saison : « Pas le dernier, pas le dernier, pas le der… » Il est en forme, il sent bien ses jambes : ce soir sera son soir ! S’il marque, il ne se rasera plus jusqu’à la fin de la coupe. Il en veut !

Il prend un petit déjeuner équilibré et vitaminé, léger et complet en bouquinant So foot.

12h45. Il ouvre enfin sa boîte mail pour lire coach Jean-Sa qui lui annonce que c’est « définitivement trop galère » et que le match est reporté. Tout s’écroule alors autour de lui. Il a l’impression que José Touré est passé au travers de la baie vitrée de son crâne. Il sait exactement ce qui l’attend. Sans ce match de football, Matt L. va redevenir celui qu’il essaie de fuir depuis toutes ces années, Mr Hyde va resurgir, plus puissant que jamais. Cerise sur le gâteau, comme si les dieux n’en avaient pas déjà assez fait, c’est à ce moment précis que Gregoire D. lui propose un plan sympa pas loin, avec un bar VIP… Pour couronner le tout, les bonnes résolutions diététiques pour le repas de ce midi n’ont plus lieu et il va pouvoir se gaver de trucs gras hyper bons.

Vendredi 19 octobre, 10h30, la tête est vraiment lourde et la préparation foncière franchement entamée. Il sent bien que le café n’est pas exactement ce qu’il lui faut mais what else ?
Plus jamais ça en tout cas ! Le foot doit continuer à jouer son rôle et comme le disait si bien Raymond Goethals (pape de la Jupiler League) : « Tant qu’ils sont sur le terrain, ils sont pas au bistrot. » Si on ne veut pas que la France devienne une nation d’ivrognes incapables de patater correctement en toute humilité et de manière solidaire, le foot doit vivre… et José Touré aussi.

Match annulé

octobre 18, 2007

Le match de coupe régionale prévu aujourd’hui étant annulé, les joueurs du Rafiki suivront à la place un entraînement spécifique, basé sur le foncier et la tactique.

Programme d’entraînement pour le 18 octobre

6.00 Lever

6.30 Footing à jeun aux buttes Chaumont pendant 1h30. Interdiction de se faire tracter par Matthieu D. dans les montées.

8.00-8.30 Petit Déjeuner

9.00-11.00 Travail sur les réflexes et le positionnement sur le terrain.

Exercice spécifique: faire 50 tours de la place de l’Etoile en Velib’ sur les voies de circulation.

11.30-13.00 Eveil intellectuel du joueur de football

Interrogation écrite. Dissertation, traiter un sujet parmi les deux proposés:

 » La proposition subordonnée et le beau style dans l’oeuvre de Vincent Duluc »

ou

« Emphase et enflure chez Jérôme Touboul »

13.00-14.00 Déjeuner

14.00-15.00 Sieste

15.00-16.00 Musculation des chevilles et des genoux

Atelier Trampolin

16.00-17.00 Travail spécifique sur le réalisme

Atelier Frappes face au but animé par Jean-Sa

17.00-17.30 Goûter

17.30-19.00 Conférence-débat sur la récupération et la diététique chez le footballeur amateur

19.00-21.00 Réunion du Board du Rafiki. Ordre du jour: Projet de résinsertion sociale de R. Courbis comme entraîneur-manager-agent de joueurs au sein du Rafiki.

Soirée: libre

Quelques principes du football à 7

octobre 13, 2007

Certains de nos lecteurs seront peut-être tentés par l’aventure du football à 7 et du championnat FSGT. Nous ne pouvons que les encourager. Néanmoins, le football à 7 est un sport extrêmement exigeant aussi bien sur le plan mental, physique que tactique.

Forts d’une solide expérience de ce sport et de ce championnat, nous nous devons de prodiguer quelques conseils et avertissements à nos jeunes et intrépides lecteurs.

Les règles spécifiques

Chacun doit les connaître, car c’est bien connu on ne peut s’amuser et éprouver du plaisir à pratiquer un sport sans un minimum d’organisation, de cadres communs et de rigueur.

Donc les règles: Pas de hors-jeu, Remplacements illimités, Pas de tacle dans les duels, Le gardien a le droit de prendre à la main un ballon adressé par l’un de ses coéquipiers, Auto-arbitrage, Touches jouées au pied, Cages « de minimes ».

La tactique

La tactique constitue un aspect essentiel de ce sport. Plusieurs formes d’organisation sont possibles sur le terrain. Je renvoie ici le lecteur à un document en ligne relatif à l’initiation des enfants au football:

Cliquer pour accéder à foota7.pdf

En ce qui concerne le Rafiki, le schéma tactique qui a fait sa légende est le 3-2-1 dit « en sapin » (d’où l’expression: « ça sent le sapin pour les adversaires du Rafiki »).

Donc: 3 défenseurs, 2 milieux et 1 attaquant

C’est un schéma tactique où l’équipe cherche d’abord à défendre de manière très regroupée, et mise surtout sur les contres pour marquer. Ce schéma nécessite des arrières latéraux très mobiles et très endurants, capables d’enchaîner les courses pour tantôt déborder et apporter le surnombre en attaque, tantôt assurer un repli défensif très rapide.

Si vous n’avez pas ce type de joueur dans votre équipe, vous pouvez adopter une variante, qui consiste, en misant sur la quantité plus que sur la qualité, à remplacer très souvent les latéraux (les remplacements sont illimités au football à 7)

Autres variante: pour préserver vos latéraux, viser uniquement le 0-0 ou miser sur la chance pour gagner 1-0.

Le joueur placé seul en attaque doit lui aussi avoir certaines caractéristiques. Isolé dans ce schéma de jeu, il doit avant tout avoir un gros mental, le sens du sacrifice et de la persévérance. Une grande taille, un gros gabarit et une capacité à gagner les duels sur les relances longues (et souvent hasardeuses) de ses coéquipiers sont aussi requis pour faire fructufier les rares ballons qu’il aura à jouer.

Concernant le placement des deux milieux, une solution consiste à en positionner un à gauche et l’autre droite, pour assurer une bonne occupation du terrain dans la largeur. Mais cette solution présente un gros inconvénient, qui est que le centre du terrain n’est souvent pas couvert et que le défenseur central se trouve « laissé à l’abandon ». Comme ledit défenseur central a en général un très mauvais caractère, le Rafiki préfère jouer avec un milieu plus défensif « libéro devant la défense », et un milieu plus offensif et excentré, libre de combiner avec l’attaquant. D’où le nom donné à ce schéma: organisation tactique « en sapin ».

Le terrain

Les terrains sont rarement en herbe. En général ce sont des terrains synthétiques, ou en stabilisés. Voire des terrains vagues.

Le joueur de football à 7 doit donc faire preuve d’une grande adaptabilité, savoir anticiper les faux rebonds, et porter un short long et des chaussettes hautes pour éviter d’avoir les genoux en sang à la fin du match. Important aussi: travailler la musculation de vos chevilles et leurs capacités proprioceptives.

Les matchs se déroulant normalement en soirée et l’éclairage étant souvent d’une qualité médiocre, le joueur doit jouir d’une très bonne acuité visuelle pour différencier ses coéquipiers de ses adversaires. Eviter donc de recruter des joueurs presbytes ou astigmates. Sinon, porter des maillots très « flashy » ou jouer avec des chasubles fluorescentes.

Cette remarque sur l’éclairage appelle une réflexion plus générale sur l’horaire des matchs et l’organisation de l’équipe: Les rencontres ayant souvent lieu à des heures peu compatibles avec les journées de travail propre au capitalisme libéral mondialisé, il faut en priorité recruter des joueurs ayant des horaires de travail pas trop contraignants et fixés à l’avance. Le profil idéal est donc le salarié de la fonction publique (c’est d’ailleurs ce qu’avaient bien compris les pays du bloc communiste en leur temps, mais c’est un autre sujet).
Si vous n’êtes pas convaincus, vous le serez après avoir affronté l’équipe de la police.

Auto-arbitrage

Il n’y a pas d’arbitre, ce sont donc les joueurs qui s’arbitrent eux-mêmes.

Pour qu’un match se déroule dans de bonnes conditions, il faut que les deux équipes arriver à s’accorder implicitement et en situation sur ce que l’on peut réclamer et sur ce que l’on ne peut pas réclamer.

Là dessus, une fois qu’on a intégré la norme de ce qui est admis par les deux équipes comme constituant une faute, il faut réclamer immédiatement l’arrêt du jeu et l’exécution d’un coup franc lorsqu’on s’estime victime d’une faute. L’une des grandes spécialités du Rafiki consiste à attendre (espérer) que l’adversaire signale de lui-même sa faute, ce qui arrive rarement, laisser le jeu se dérouler et encaisser un but idiot.

Parfois l’interprétation d’une phase de jeu (un coup d’épaule, un joueur retenu dans sa course, etc.) peut générer de très longues discussions entre les deux équipes. Ces palabres à n’en plus finir constituent une ressource précieuse lorsque vous cherchez à préserver un résultat favorable en fin de match. De temps en temps, il faut donc savoir faire preuve d’une peu de mauvaise foi, pour »calentar el partido » comme disent les Ibériques.

Cela étant, dès fois c’est pas plus mal qu’il n’y ait pas d’arbitre. Ca permet par exemple d’éviter ce genre de scène:

Le gardien

Comme au football à 11, le poste de gardien est un poste essentiel. Le joueur placé dans les buts doit l’être pour ses qualités de gardien, et non – comme on l’observe trop souvent – par défaut parce que c’est le joueur de champ le plus faible.

Comme le faisait remarque Raymond Goethals: « Sans un bon gardien au foot on ne peut rien faire. Regardez Manchester, ils font jouer Bosnich à la place de Barthez. Bosnich il leur a coûté 4 milliards de francs belges et il ne sait même pas faire un dégagement au pied! Alors qu’est-ce que cela veut dire, hein?! » Cette remarque de Raymond la Science devrait toujours être présente à votre esprit lorsque vous cherchez à monter une équipe.

Voilà, si vous tenez compte de toutes ces remarques vous êtes fin prêt et vous pourrez aller très loin en football à 7.