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Pierres blanches. chronique du 14.02.08.

février 18, 2008

Bien. Il semblerait donc que ma fanfaronnade de sortie de vestiaire ce jeudi ait été entendue comme une grande vérité et on dirait bien que les rafikistes attendent mon billet comme des supporters parisiens une victoire du PSG, avec espoir.

 Comme le dit mon coreligionnaire du top but, ce jour est donc à marquer de nombreuses pierres blanches et risque de devenir le Stonehendge du Rafiki. Un champ de pierres toutes plus hautes en symboles les unes que les autres.

Pierre 1 : Gilles Geoffroy avait parié sa mère qu’il ne raterait sous aucun prétexte le match retour de ce « fucking » match aller qui laissait un tel goût de sans dans la bouche… Mme Geoffroy est attendue au stade jeudi prochain… Ca la changera du Vélodrome, mais ça peut mettre de l’ambiance à la porte de Châtillon…

Pierre 2 : Le Rafiki, mené au score a su revenir au score en permanence, sans mollir, sans flancher, sans s’engueuler (si ce n’est une brouille, contenue dans l’œuf entre la Chamaille et le Bouillant Brient sur une défense un peu difficile)

Pierre 3 : Le Rafiki a gagné ! Et ça, cette année, ce n’est tout de même pas une habitude : donc, pierre blanche.

Première minute, l’OPAC, profitant de l’échauffement du Rafiki qui n’avait pas entendu le coup de sifflet, ouvre le score sur une mésentente et exulte gentiment. Le rafiki commence à jouer et « fait le match ». Il faut attendre la dixième min’ pour voir le second but de l’OPAC, qui n’entamera en rien la farouche détermination de rafikiens enfin entrés dans le match et campant devant le but. Apparicio (8,5) récupére un max de ballons dans les chevilles adverses, empêchant toute relance facile de leur gardien, contraint à de longs ballons aériens parfaitement gérés par une défense de fer dans une tactique à trois retrouvée (M. Chamayou (8) tout en centre, en collants et en abnégation, Matt – 42.5 km – Dauphin (8,5), tout en jambes et en poumons et Matt L. (8) tout en discrétion et en but décisif). Ricou sala (8) gérant parfaitement les derniers mètres, laissant filer les ballons contre lesquels il ne pouvait rien, préservant ses forces pour sortir les quelques uns qui auraient définitivement mis l’OPAC hors de portée et le Rafiki dans le caca.

Entre les deux, un travail de fond du milieu de terrain efficace et incisif empêche les OPACiens de jamais rentrer dans le match, se contentant de marquer sur des actions en contre ou des exploits individuels. Benny B. (8,5) oriente très bien le jeu pendant toute la partie et distribue de bons ballons dans l’ensemble à Guillaume plume (8) et Titi Mattei (8) tous deux buteurs qui apportèrent une réelle vivacité sur les flancs, empêchant toute relance par là également. Autant dire que le terrain était ca-de-na-ssé.

A 2-0 donc, le Rafiki continue de se motiver et le 2-1 arrive bientôt, autorisant tous les espoirs. C’est dans le dos de Matt L. et par une reprise de volée du gauche que le 16 OPACien crucifie le Rafiki, 3-1 pour un temps, avant que nos amis rouge et blanc ne reviennent à 3-2. Le match semble alors complètement à la portée du Rafiki qui se procure les meilleures occasions et régale le public. C’est pourtant bel et bien l’OPAC qui va mettre le but du 4-2 et faire un peu mal au sein. Toutefois, c’est avec humilité et solidarité que le Rafiki va patater pour revenir vaillamment à 4-3, puis avec véhémence et obstination pour le 4-4 et enfin avec brio et chatte pour le 4-5 tant mérité et tellement jubilatoire.

Une presque bagarre (Apparicio toujours dans les bons coups), quelques menaces de brisage de cheville et deux ou trois affirmations de reconnaissance identitaire plus tard, l’éclairagiste de Jules Noël siffle la fin de la rencontre. Le Rafiki, dans toute sa magnanimité et son élégance laisse tirer le dernier coup franc qui ne donne rien (tout juste quand même, mais Ricou avait « placé son mur, il ne pouvait pas faire mieux… ») et tout le monde rentre au vestiaire, certains avec trois points bien mérités, d’autres avec de l’amertume plein les tatouages et des playdowns qui se profilent dans leur cul.

Vive le foot qui gagne et qui marque plus pour gagner plus de points.

Matt L.