Archive pour janvier 2008

Conférence de presse

janvier 25, 2008

AFP – 24 janvier 2008 – Choisy (Val de Marne).

Suite au report du match Rafiki – Les Kékés, le président du Rafiki a tenu une conférence de presse, au cours de laquelle il a stigmatisé cette décision.

Verbatim.

« Comme par hasard, cette annulation arrive juste quand nous sommes en forme et que nous venons de livrer un match magnifique la semaine dernière. A l’inverse, nos adversaires sont dans une spirale négative et ont de nombreux blessés. Cette histoire de problèmes liés à une grève des fonctionnaires n’est évidemment qu’un prétexte.

C’est clair qu’on dérange pas mal de monde, en particulier à la ligue où beaucoup de gens voudraient nous voir descendre en division inférieure. Mais on ne se laissera pas faire et on vendra chèrement notre peau, sur le terrain sportif comme sur le terrain judiciaire s’il le faut.

De toute façon, je reste serein: la vérité finira par sortir parce que, moi, je la connais. Et je peux vous dire qu’elle est très éloignée de la version qu’a donnée un soit-disant « grand » quotidien sportif. Mais j’attends mon heure, je dirai les choses telles qu’elles sont en temps voulu, et ce jour-là, il y a des gens qui raseront les murs à la Ligue ».

Rafiki 1 – 0 AS Vedior

janvier 18, 2008

Le match de la peur. Le match des mal classés où l’on n’a plus aucun droit à l’erreur mais qu’il faut absolument gagner sous peine d’être irrémédiablement entraîné vers la deuxième division. La L1 a Troyes-Sedan, la Bundesliga a son Vfl Bochum – Energie Cottbus, les Anglais prennent un plaisir malsain à regarder Charlton – Derby County, tandis que pour les Italiens, les vainqueurs d’un Foggia – Empoli entrent au panthéon du football national.

Et puis le championnat FSGT (Foot à 7, Ile de France, Championnat du jeudi soir, poule B1) a son Rafiki SC – AS Vedior Ter.

Eh bien ce match nous l’avons remporté de haute lutte, sans jamais douter ni perdre notre vaillance (la vertu des mal classés).

Pour un description émouvante de match de la peur en national (Cherbourg – Martigues (!!!)), voir ici

Il y a aussi le concept de « match de mal classés »: si vous voulez vous convaincre que les matchs de mal classés sont encore plus passionnants quand ils ont lieu dans un championnat de merde, voir ici pour un exemple helvétique.

Nous jouions à La Courneuve, antre à la mesure de l’enjeu de ce match, sur un terrain détrempé par la pluie (ce qui, en général, est plutôt de bonne augure pour le Raf’).

Bien entendu, nous n’avons pas joué petit bras et nous avons adopté un dispositif en 2-3-1, favorisant (en théorie) la domination territoriale et le jeu offensif.

On commençait par 10-15 minutes d’hyperdomination face à des adversaires qui n’étaient que 6 sur le terrain au départ. Cette situation nous installait dans un dangereux confort, et les tirs aux buts sans conviction se multipliaient, comme si la réalisation allait finir par venir d’elle-même. Quand nos adversaires furent finalement 7 et jouèrent avec deux attaquants, le match changea de physionomie et les montées incessantes de Jürgen (censé être défenseur central) commencèrent à nous faire flipper. (Le problème c’est que Jürgen, c’est le mec que tu peux pas engueuler, parce qu’il est trop cool et trop sympa. En plus il est hollandais, donc si tu lui fais une remarque il y a toujours un risque de passer pour un raciste).

Bref, le match se poursuit, on continue à dominer improductivement, tandis que les types en face, avec deux ou trois joueurs qui manient bien le ballon, se créent quelques occasions chaudes, que j’annihile magnifiquement.

La deuxième période reprend sur le même schéma mais on sent de plus en plus de tension sur le terrain à mesure que l’heure avance. Dans 10-15 dernières minutes, on cherche à faire la décision mais on se découvre et sur deux ou trois coups on passe tout tout près de la catastrophe et d’offrir sa première victoire dans ce championnat à l’AS Vedior.

Finalement, à 4 minutes de la fin, alors qu’on commençait à se résigner à un bon vieux 0-0 des familles, la délivrance arrive, de manière cruelle pour l’équipe qui perd, comme il se doit dans ce genre de match: un but contre son camp d’un défenseur adverse!!!

Le film de l’action: Eric (gardien) récupère la balle à la main sur une attaque adverse venue de la gauche, il relance immédiatement sur Benoît (milieu droit) qui remonte la balle et transmet à Martin, excentré sur l’aile droite. Celui-ci déborde et centre en force à ras de terre au deuxième poteau vers Gilles, celui-ci est légèrement en retard mais le défenseur sent son souffle qui lui chatouille la nuque, juste à l’endroit du cerveau qui contrôle les émotions et notamment la peur et la panique: le défenseur essaie de dégager en catastrophe mais ne peut qu’envoyer le ballon au fond de ses propres filets!!

Joie indescriptible parmi les joueurs du Rafiki, sauf Gilles, qui pleure parce qu’il est en plein dans son « mois sans alcool » et qu’il ne pourra fêter « son » but qu’avec une menthe à l’eau.

Dans les toutes dernières minutes, on a bien sûr l’occasion d’en mettre deux ou trois de plus et se mettre à l’abri, mais on préfère se faire peur et laisser encore quelques occasions à l ‘AS Vedior, histoire de se faire peur jusqu’au bout.

Le match finit par se terminer, c’est la délivrance. Pas de mots pour décrire la joie et la fierté d’avoir remporté ce match.

Les joueurs

L’homme clé: Antoine. Sans aucun doute le meilleur joueur du match. Non je dis pas ça parce que c’est moi, c’est objectif. En défense centrale, il a récupéré un nombre incalculable de ballons et a toujours répondu présent dans les duels. Il a aussi bien enrayé les contre-attaques adverses. Un ballon perdu en toute fin de match qui aurait pu coûter cher. 7,5 (faut se faire plaisir de temps en temps)

L’homme cadenas: Rico. Dans les buts en l’absence de William Bridge, il a répondu présent, et même s’il a eu globalement peu d’interventions à effectuer, il a été rassurant pour ses partenaires. Bonne relance aussi. 6,5

L’homme passe-partout: Jürgen. Passe partout, notamment ailleurs qu’à son poste. Sa technique et son sens de l’anticipation le conduisent parfois à prendre des risques inconsidérés, aussi bien dans ses montées offensives que dans son absence de marquage en phase défensive. Précieux et efficace dans la récupération et l’orientation du jeu néanmoins. 6,5

L’homme rossignol: Mathieu D. Milieu latéral ou défenseur. Ses grands compas et sa capacité à enchaîner les courses sont toujours aussi utiles à l’équipe. Manque parfois d’un peu de vice. 6

L’homme serrure: Benoît. En position de milieu centre, un bon travail à la récupération et dans l’orientation du jeu. S’est toujours efforcé de se rendre disponible pour ses partenaires. A l’origine de l’action qui amène le but. 6

L’homme crochet: Philippe. Un bon match en position de milieu gauche ou d’attaquant. Avec de bonnes provocations balle au pied, sans malheureusement parvenir à être décisif. 5,5

L’homme verrou: Jean-Sa. Positionné en milieu central ou excentré, il s’est montré discret mais efficace. Une très belle contre attaque avec Martin, remontée du terrain sur un double une-deux à une touche de balle, qu’il conclue malheureusement par une frappe non cadrée. 5,5

L’homme bélier: Martin. Attaquant ou milieu excentré. De bons appels, est parvenu à se procurer de bonnes occasions, mais dont aucune n’a été convertie. Passeur décisif pour « csc » sur le but. 6

L’homme ouvre-boîte: Gilles. Un bon match comme attaquant, bon dans le jeu dos au but. Manqua un peu de présence devant le but… jusqu’à l’instant fatidique où il força le défenseur adverse à envoyer le ballon au fond des filets. 5,5

Conclusion : le match de la peur suscitera toujours les plus grandes passions et ceux qui croient qu’un Barça-Real avec pour enjeu le titre de champion est ce qui se fait de mieux en football ne sont que des goujats.

Rafiki 0 – 8 La Spynall

janvier 17, 2008

Bon ça c’est le genre de défaite que tu vois pas venir.

Déjà les types de l’autre équipe, tu les vois arriver, tu te dis « c’est bon, ils ont pas l’air très forts ». En plus ils sont que 7; ça devrait aller.

A l’échauffement tu te sens plutôt en forme, la bonne patate.

Le matc démarre et ça commence plutôt bien: grosse domination territoriale, les corners s’accumulent. Tu te dis que c’est sûr, on va marquer, Mathieu D. va bien finir par nous planter une tête sur l’un de ces coups de pieds arrêtés.

Les types en face commencent un peu à reprendre du poil de la bête mais notre gardien assure sur les deux ou trois situations chaudes qu’ils se procurent.

Et puis vient le premier de but, débordement, feinte de centre et tir en force au premier poteau, notre gardien avait anticipé, il ne peut que freiner le ballon. « Bon, allez c’est pas grave, ils ont eu de la chatte, on va les taper ». Cinq minutes plus tard, 2-0, un vrai but celui-là. « C’est bon ça se rattrape 2 but en foot à 7, en plus on est en coupe, dont esprit de la coupe et tout et tout … ». Juste avant la mi-temps, on reprends un bon but de merde, notre gardien nous fait une Sébastien Frey (sauf qu’en plus d’être aveuglé par un projecteur et de relâcher un ballon anondin, il se prend une talonnade-petit pont derrière qui doit bien faire mal au moral).

Là, tu réconfortes ton gardien, ça arrive, et puis tu te dis: « c’est bon, il reste une mi-temps, la prochaine c’est eux qui auront le mauvais éclairage (note pour plus tard: la prochaine fois, penser à jouer la première mi-temps du bon côté), on va les niquer, nous aussi on peut marquer des buts de chatteux ».

D’ailleurs là deuxième mi-temps démarre plutôt pas mal.

Sauf qu’on reprend encore deux buts. 5-0. Là tu te dis: » Bon, il faut avant tout se faire plaisir, maintenant ». Tu tentes deux montées pour apporter le surnombre en attaque (tu es défenseur central) et tu te prends deux buts en contre.

Un dernier but pour la route sur un ballon que tu aurais pu dégager et voilà ça fait 8-0 sans que t’aies rien compris.

Le pire c’est qu’on n’a même pas fait un mauvais match.

Bravo aux joueurs de La Spynall, talentueux et fair play (il faut dire que tu mènes par plus de 3 buts d’écarts ça aide à moins chicaner sur le moindre contacte) et bonne route à eux dans cette coupe.

La bonne nouvelle c’est que cette année le Raf’ a établi un nouveau record en coupe: 16e de finale