Archive pour mars 2008

Rafiki 4 – 1 Document store

mars 9, 2008

Il fallait faire fructifier le match nul de la semaine dernière et c’est chose faite! Le célèbre adage « Pluie le jeudi, victoire du Rafiki » s’est une nouvelle fois vérifié.

Comme on jouait sur l’île de Puteaux, on savait qu’on ne pourrait de toute façon pas avancer l’excuse la plus pourri du foot en cas de défaite: « on manquait de repères sur ce terrain ».

Il modullo del Rafiki:

William Bridge – Philippe (Mathieu D.), Antoine (Adrien), J.-Sa – Jürgen, Hadi – Gilles

L’adversaire nous mettait pas mal en difficulté dans le premier quart d’heure. On avait du mal à ressortir proprement et à conserver le ballon. On s’orientait vers un match plutôt difficile. Surtout qu’Hadi sortait sur blessure.

Dans le second quart d’heure, les débats se rééquilibrait, on arrivait à construire quelques belles actions, mais les Document store, se procuraient deux occasions de but, sur lesquelles notre gardien sauvait la baraque. Les adversaires n’avaient pas froid aux yeux pour ce qui était de réclamer des fautes, et les esprits commençaient à s’échauffer.

« Alors que les deux équipes s’apprêtaient à regagner les vestiaires sur un score nul et vierge« , Hadi tenta un centre-tir dans un angle improbable, qu’on s’apprêtait à l’engueuler, et que le gardien adverse s’apprêtait déjà à ramasser sa bouteille d’eau pour aller de l’autre côté du terrain, il dut finalement ramasser le ballon … au fond de ses filets! Personne n’y croyait, Hadi faisait mine d’avoir tout calculé, mais on menait bel et bien 1-0 à la mi-temps, un but qui faisait du bien!

On a alors pu constaté que le lieu commun qui dit qu’un but juste avant la mi-temps c’est le meilleur moment pour marquer avait quand même une bonne part de vérité: les stockeurs de documents étaient visiblement atteints moralement et commencèrent à lâcher prise. Ce dont le Rafiki profita pour ajouter un second but: contre, débordement d’Adrien sur la droite, centre au deuxième poteau pour l’inévitable Hadi, qui marquait tranquillement d’une tête plongeante.

Le Rafiki continuait sur sa lancée et Philippe, le teint hâlé après un séjour au ski, ajoutait un troisième but sur sa première occasion, faisant preuve d’un beau réalisme alors qu’il était en angle fermé. 3-0 pour le Rafiki. A ce moment-là, un « streaker » faisait son entrée sur le terrain, complètement nu, et interrompait brièvement le match.

Appréhendé par la police, Xavier B., un homme de 42 ans, marié, père de famille, déclara par la suite pour expliquer son geste absurde: « je suis depuis toujours un fervent supporter du Rafiki, je suis la plupart de leurs matchs, mais j’avais encore jamais vu un but de Philippe, alors je sais pas ce qui s’est passé, l’émotion a été trop forte, j’ai voulu faire un truc de dingue pour fêter ça« .

Cet événement déconcentrait quelque peu le Rafiki, qui encaissait un but. Mais voyant qu’ils n’avaient plus le temps de revenir dans le match, les magasiniers du document se lançaient alors dans un concours de mauvaise foi et de mauvais esprit, inventant toutes sortes de fautes imaginaires, menaçant de quitter le terrain, etc. Le comble était atteint avec cette remarque: « C’est bon les gars on arrête le match, c’est pas la coupe du monde, nous on a des métiers en dehors du foot, on a une vie« . C’était vraiment méchant et blessant de leur part, parce que c’est vrai que nous on est tous des RM-istes qui branlent rien toute la journée, à part fumer des joints et jouer à la playstation, et que le match du jeudi soir c’est tout ce qu’on a. Sur une faute, où ils faisaient mine de se mettre à discuter, ils jouaient en fait le coup franc rapidement, ce n’était pas du goût d’Adrien, qui exprimait son désaccord de manière personnelle, par un joli balayage. Juste avant, ou juste après on marquait un quatrième but.

Score final, 4-1, ça fait plaisir!!

Rafiki 2-2 Dalloz

mars 1, 2008

Le RSC a entamé sa course contre la descente en division C par son premier résultat nul de la saison, face à Dallouze. Le résultat est frustrant, le Rafiki ayant mené 2-0 et ayant semblé maîtriser parfaitement la rencontre, comme on dit en langage journalistique. On sait toujours pas comment ils ont fait pour nous remonter, et eux non plus probablement.

Du coup, plus que le résultat, on préfèrera retenir la qualité du jeu fourni, prometteuse pour la suite. Pourtant, dans la préparation du match, le Rafiki était passé tout près de la défaite par forfait, ce qui avait occasionné un beau débat philosophique par mail sur la liberté et la contrainte dans le football moderne. Mais finalement, le Rafiki en revenait à ses valeurs (Humilité, Solidarité, Patater) et se présentait sur le terrain avec une équipe qui avait fière allure.

L’équipe réalisait un beau coup tactique en choppant la moitié de terrain où l’on a l’éclairage dans le dos pour la première mi-temps (tu auras deviné, lecteur, que tes héros jouaient à Choisy). Le coup se révélait fumant, puisque les rafikistes prenaient rapidement l’avantage sur corner: la défense adverse dégageait de la tête, Antoine récupérait au centre, faisait feinte d’écarter le jeu sur sa gauche pour Matthieu, mais remisait au point de penalty d’un extérieur du droit qu’Hadi reprenait sans contrôle, d’une talonnade qui prenait le gardien adverse à contre-pied (8e). Joie légitime dans les rangs du Rafiki, qui n’en revenait pas de ne pas être mené d’entrée comme à son habitude.

Ensuite, le Rafiki jouait pus bas, laissant venir l’adversaire pour mieux placer des contres. L’équipe, visiblement plus à l’aise dans ce 3-2-1 « à l’ancienne », se replaçait efficacement et coulissait bien en défense, avec Matthieu à gauche et Cédric à droite.  Les entrées successives d’Adrien et Jürgen redonnaient du souffle à l’équipe, qui se montrait à nouveau menaçante. En fin de première mi-temps, sur un beau mouvement collectif, Jean-Sa se trouvait au deuxième poteau pour profiter d’un débordement sur la droite. Il parvenait à marquer malgré un contrôle typiquement rafikien (22e).

Notre équipe aurait même pu regagner les vestiaires (c’est à dire l’autre côté du terrain) avec 3 buts d’avance avec un peu plus de réalisme, mais c’était déjà pas mal.

La deuxième période était bien mais pas top, Guillaume assurait dans les buts malgré l’absence de visibilité, en se repérant grâce au bruit de la pénétration du ballon dans l’air (comme Thomas Price, lors de la première tournée de la sélection nippone en Europe dans le match face à l’Allemagne). En attaque, Gilles faisait de gros efforts défensifs qui gênaient considérablement Dalloz, qui ne parvenait pas à construire. On était à nouveau tout près du 3-0 quand Jean-Sa frappait sur la transversale. Bref, tout ça se passait bien, kiltran, wech wech, calmement. Et puis on s’est pris  un but on s’est pas comment. Et puis un petit dernier pour la route à 5 minutes de la fin. Dalloz avait eu le mérite de s’accrocher jusqu’au bout. Les deux équipes essayaient de faire la différence dans les dernières minutes, mais en vain.

Un score de deux partout au final, qu’il faudra faire fructifier par la suite.

Le jeu et les joueurs: Les joueurs ayant tous joué au diapason lors de ce match, ils ont tous atteint la même note: le la. Dans ce 3-2-1, où chacun semblait avoir la place qui lui convenait, le Rafiki a su trouver l’harmonie, voire l’accord parfait. Les joueurs ont su faire varier le tempo quand il le fallait, et combiner en triolets. Dommage qu’ils n’aient pu garder le même ton jusqu’au bout, quelques quintes et quelques fausse notes sur la fin leur arrachant des soupirs.