Archive pour novembre 2007

Rafiki : 1 – Opac de Paris : 1 et des brouettes

novembre 23, 2007

Bon ce soir, la rédaction de OhMazette se permet de prendre la plume pour conter le récit du match d’hier soir, qui a opposé le Rafiki Social Club et fier de l’être, à l’Opac de Paris toque noire, casaque jaune.
L’avantage, c’est qu’en grand habitué des déroutes de l’Olympique de Marseille, il est plus facile de pouvoir s’épancher sur le récit du match cauchemar vécu hier soir par une valeureuse, maladroite et, il faut l’avouer, trop peu solidaire, équipe du Rafiki.
La précision du score importe peu : au final, on s’est fait ouvrir en deux. 6, 7, 8 … je ne sais plus quel fut le nombre de buts encaissés au final, toujours est-il que dans les dernières minutes de jeu, le match tourna à la pantalonnade et à la fessée.

Pourtant, le début de match, et la première mi-temps notamment, ne laissait pas présager un tel dénouement. Malgré l’encaissement de 2 buts (un coup franc détourné et une belle percée de leur meilleur joueur qui sema la pagaille dans la défense, pour servir un attaquant seul au but.), la Rafiki fit belle figure, les échanges de balles étaient effectués avec application, le système de jeu en 2 3 1 faisait encore une fois ses preuves, et seule une légère maladresse dans la finition, nous empêcha de revenir mieux qu’à 2-1. Car un but et un beau but fut inscrit, après un pressing collectif, ponctué d’une circulation à une touche de balles devant la défense. Cela décala Eric, lequel décocha soudainement un tir aussi soudain que soudain, qui s’écrasa sur la barre mais trouva JeanSa, lequel se jeta pour renvoyer le ballon dans le petit filet intérieur du but. Ouf.

La fin de la mi-temps se déroula sur le même mode : quelques attaques mal coordonnées de l’Opac, qui trouvaient Guillaume Antoine Bell, un défenseur, ou l’imprécision sur leur chemin. Et de notre côté, quelques attaques plutôt bien coordonnées (au sein d’une défense adverse plutôt molle et mal placée il est vrai), mais qui échouaient sur notre incapacité à finir proprement le dernier geste, le dernier tir, la dernière passe, le dernier coup de rein.
Malheureusement, nous perdions Antoine peu avant la pause, sur une action pleine d’énergie où il se trouva aux avants postes, un choc avec le défenseur et le gardien adverse au moment où Antoine se jetait pour marquer, le projeta à terre, la cheville ayant craqué.

Un coup dur pour lui (Antoine, comme disait Michel Drucker, courage, on pense à toi); un coup dur pour l’équipe qui perdait son verrou de sécurité en défense.

Après la pause, le scénario fut assez simple, un peu à la manière du film « un Jour sans Fin ». Attaque du Rafiki plutôt bien construite, mais infructueuse : frappe mal cadrée, mauvais choix dans la dernière passe, lenteur de l’attaquant de pointe qui se fait rattraper par le défenseur, et j’en passe. Attaque du Rafiki plutôt bien construite, mais infructueuse : frappe mal cadrée, mauvais choix dans la dernière passe, lenteur de l’attaquant de pointe qui se fait rattraper par le défenseur, et j’en passe. Attaque du Rafiki plutôt bien construite, mais infructueuse : frappe mal cadrée, mauvais choix dans la dernière passe, lenteur de l’attaquant de pointe qui se fait rattraper par le défenseur, et j’en passe.

Dans la série on rate le dernier geste, on les a tous faits.

A l’inverse, la solidité collective s’est effritée, la solidarité s’est effondrée, les efforts individuels se sont estompés, et l’OPAC a marqué sur quasiment 70% de ses attaques. Ils n’étaient pas spécialement bons pourtant, ils avaient 1 mec très bon techniquement et vif certes, 2 ou 3 tripoteurs de balles certes, mais ils étaient assez lents et mal organisés. Et pourtant, en 2e mi temps, ils nous ont ouverts comme des huitres.

C’est un match qui fait mal à l’orgueil du sportif, c’est sûr. Mais on doit se servir de cette leçon pour se rappeler que nos valeurs, « humilité, solidarité, patater », sont des valeurs qui se méritent, et qui se respectent. Les traces d’espoir aperçues dans le jeu collectif doivent servir de bases.
Si on y ajoute un état d’esprit plus convaincant, si les matt moussilou de ce monde se font violence et essaient, entre autre, de retrouver un semblant de condition physique, on peut espérer, largement, prendre notre revanche le 14 février 2008, pour le match retour.
On se le doit à nous. On le doit au Rafiki. On le doit à l’histoire du foot à 7. On le doit au sport en général. On le doit à Kofi Annan.

Le 14 février 2008. Oubliez la Saint Valentin et le repas au restaurant avec Madame. Oubliez l’anniversaire de vos potes nés ce jour là.
Le 14 février 2008, on a rendez-vous avec notre orgueil et notre fierté, on a rendez-vous avec l’Histoire de la Revanche Sportive.

La segmentation des joueurs.

Pas de notes, mais une segmentation des joueurs en 4 catégories : les leaders, ceux qui sont sortis du lot et ont brillé malgré la déroute. Les challengers, ceux qui ont fait au mieux, mais qui n’ont pas pu faire grand chose. Les jean-louis, ceux qui n’ont pas été à la hauteur. Et la cagette d’huitres, qui rassemble ceux dont on est en droit de se poser la question de savoir s’il ne faut pas les jeter à la mer au mercato d’hiver.

Le leader : Eric

1 tir puissant sur la barre à l’origine du but, 1 tir de 45 mètres, puissant et précis, détourné difficilement par le gardien en 2e mi-temps. Eric a le mérite d’occuper 67% de la statistique « tirs cadrés » à lui tout seul (le 33% restant étant alloué à JeanSa sur son but).
Alors certes les adversaires, plutôt dans le style petit feu-follet vif, ont lâchement profité de leur avantage de vélocité pour semer le trouble, parfois sur son côté. Mais s’ils avaient joué en l’air, c’est sûr qu’il aurait pris tous les ballons de la tête.

Les challengers : Antoine, Philippe

Comme d’habitude, Antoine a colmaté les quelques brèches de la première mi-temps et son engagement fut constant, comme d’habitude, en témoigne l’action qui entraina sa blessure, où il fut aux avants-postes au prix d’une remontée sur tout le terrain. Maudite blessure.
Quant à Philippe, il fut, parmi les participants aux actions offensives, celui qui fit le preuve de la meilleure lucidité, butant seulement sur une bonne sortie du gardien en première mi-temps, et animant son côté gauche avec tempérament la majeure partie du temps. Juste un regret sur cette action où il perdit le ballon au milieu du terrain sur son côté, qui entraina le 6e but d’un tir puissant de loin.

Les jean louis : Matt. L et Mathieu, Guillaume Antoine Bell, et JeanSa et Benoit

Bon, il ne faut pas se voiler d’ignorance le voile d’incertitude de la stratégie kantienne de Rawls : si on a pris 8 à 1, c’est que nombre de défenseurs et de contributeurs au jeu offensif ont péché. Rien de précis à reprocher aux deux premiers, Matthieu et Mathieu, qui se sont battus. Mais un peu moins bien que d’habitude, avec un peu moins de réussite, avec un peu de moins de contres gagnés, avec un peu moins de coup de reins, avec un peu moins d’apports offensifs, avec un peu moins en général, et au final, ça prend l’eau. Un match à oublier.
Le gardien, en hommage à Sébastien Frey, au gardien de l’équipe d’Angleterre, à Letizi, à Francis Lalanne et à tous les mal aimés de ce monde, s’est montré solidaire et a décidé de ne pas briller. Parce que. On ne peut pas dire qu’il est passé au travers. Mais on ne peut pas dire qu’il a éclaboussé le match de sa classe habituelle. Pas d’envol souvenir-poster à se mettre sous la dent. Pas de sauvetage à la Mandanda. Un match à oublier.
Enfin les deux poumons, les pistons, les Emmanuel Petit de l’équipe, JeanSa et Benoit font aussi partis des contre performances. Pourtant le match avait bien commencé avec des pressings convaincants, mais peu à peu, l’emprise sur le milieu de terrain s’évapora à mesure que les actions offensives furent ratées. Des tirs envoyés un peu partout sauf au fond des filets, la précision ne fut plus au rendez-vous. Sans doute cela influa-t-il sur leur moral, ce qui laissa l’Opac remporter la bataille du milieu de terrain et transpercer notre défense aux abois. Un match à oublier.

La cagette d’huitres : Matt Gilles Moussilourd

La grande déception de la soirée. Bon, on n’attendait pas de lui qu’il se déplaça sur la terrain à la vitesse de la lumière, ni même à celle du son, pas même à celle du vent, ou ni même à la vitesse d’une bretzel. Mais on se disait qu’en matière de plot, en matière de point d’ancrage du système offensif de la formation 2 3 1, il pourrait faire l’affaire, lui qui revenait à la compétition après plusieurs matchs ratés. Et on comptait sur sa frappe, en l’absence de l’artilleur Hadi.
Pour faire court, il a tout raté. Il a passé quand il fallait tirer. Il a tiré quand il fallait passer. Il a temporisé quand il fallait se précipiter parce que le défenseur revenait à 200 à l’heure, ce qui est 199,99 de plus que sa vitesse d’exécution. Il s’est précipité quand il avait le temps.
Certes, il y eu quelques actions intéressantes et quelques centres en retrait plutôt bien sentis, mais trop peu pour ce poste clef dans le jeu offensif.
Et surtout, surtout, il est impardonnable de constater que le meilleur buteur adverse fut, non pas le meilleur joueur de l’OPAC, non pas un des nombreux feu follets, non pas le puissant inspecteur Harry du milieu de terrain, mais le libéro de l’équipe adverse, certes un poil technique, mais lourd et mal inspiré. Quand le libéro de l’équipe adverse met 4 buts, le problème est clair : l’attaquant de pointe n’a pas correctement fait son travail offensif pour fatiguer le dit libéro, ni n’a fait son travail de premier rampart défensif.
Un match à retenir, car si une telle performance se réédite, il ne faudra pas hésiter à sanctionner la médiocrité et à l’envoyer au Qatar. Ou en Belgique, avec une pancarte accrochée : « je parle français, et j’enflamme tous les flamands ».

Moi, je dis, tous les membres du Rafiki qui le croisent ce soir à la momo, sont en droit d’exiger une bière de sa part.

Rafiki 3 – 1 AGF

novembre 9, 2007

Hier le Rafiki n’a pas failli à sa promesse faite à ses supporteurs en leur offrant une victoire chaud-cacao, cho-cho-cho-chocolat.

Pour ce match en retard du premier tour de la coupe d’Ile de France, le Rafiki retrouvait son terrain (hélas!) fétiche situé au fond à gauche du parc inter-départemental des sports de Choisy.

Les joueurs avaient décidé de reconduire le nouveau dispositif en 2-3-1 expérimenté lors du match précédent. Cette organisation semble leur convenir, même si son appellation fait encore débat, d’aucuns proposant ainsi de l’affubler du titre pour le moins énigmatique de « Formation alpha ».

Le match commençait fort pour l’équipe AGF, qui ne manquait pas d’assurance (Hi Hi Hi Hi! Ha Ha Ha Ha! Ho Ho Ho Ho!). Et alors que Cédric en était encore à fantasmer sur ce que donnerait une vue panoramique du dispositif en 2-3-1, il se faisait surprendre par un clone local de Rooney, qui ajustait tranquillement notre gardien (0-1, 2e minute). Un début de match typiquement rafikien, somme toute.

S’enchaînait alors une période dans la plus pure tradition du club elle aussi, d’hyper-domination stérile. Pendant 20 minutes, le Rafiki combinait bien, jouait court, en mouvement et se créait une dizaine d’occasions franches, toutes non cadrées ou expédiées directement sur le gardien adverse.

Les AGF gérait bien leurs temps faibles en prenant une bonne minute pour jouer les (très nombreux) renvois aux six mètres dont ils bénéficiaient. La sortie d’Hadi laissait un vide dans l’animation au milieu de terrain, tandis qu’Antoine réalisait une très belle « Dugarry » (non, pas le but en quart de finale de coupe de l’UEFA face au Milan AC mais l’élan brisé par une blessure musculaire en pleine extension face à l’Arabie Saoudite lors de la coupe du monde 98). Il devait donc quitter prématurément le terrain et ses coéquipiers.

Les dix dernières minutes de la première mi-temps tournaient à l’avantage des AGF, qui n’étaient pas loin de doubler la mise sur un tir à bout portant que Guillaume sortait d’une main ferme.

Heureusement, à la mi-temps nos joueurs se rappelaient que « se battre avec les copains et gagner du terrain c’est très jus de raisin » et reprenaient le match à leur compte, pour égaliser sur une belle action personnelle d’Hadi (1-1, 39e minute). A partir de là, le Rafiki prenait définitivement l’ascendant sur l’adversaire et inscrivait deux nouveaux buts, à chaque fois par Hadi (45e, 49e), sous un déluge du pluie. ça circulait bien au milieu du terrain, ça combinait efficacement avec les attaquants la défense était très sûre, le tout dans des conditions climatiques difficiles, que notre équipe semble apprécier. Les remplaçants n’étaient pas en reste sur le bord du terrain, exemplaires dans les encouragements et la distribution de consignes tactiques. Que du bonheur, decalicatan decalicatan ohé ohé.

Les AGF tentaient de pousser pour revenir au score en fin de match, mais sans résultat. Les rafikistes pouvaient savourer une qualification amplement méritée: « Ce qui compte ce soir, c’est les 3 points » déclarait ainsi Martin en zone mixte (hommes-femmes), rue Yves Toudic.

Le jeu et les joueurs

Dispositif de départ

Guillaume

 

Cédric Antoine

 

Guillaume Benoît Hadi

 

Martin

Remplaçants: Mathieu L. (défense), Eric (milieu gauche, défense, attaquant), Thibault (milieu droit)

Les notes

Le joueur clé: Hadi (8). Un gros match, récompensé par un hat trick. Il a toujours cherché à créer le décalage en éliminant son vis-à-vis, souvent avec bonheur. En outre, il s’est consacré avec ardeur aux tâches défensives et a gommé une tendance observée par le passé à trop garder le ballon. Un match complet, à reproduire.

Guillaume (6): il ne peut rien sur le premier but, abandonné par sa défense. Très sûr sur une ou deux situations chaudes. Un match tranquille le reste du temps, avec une relance en net progrès.

Antoine (6): Il n’a joué que 25 minutes, ayant dû sortir sur blessure. Tranchant dans ses jaillissement défensifs, beaucoup moins dans ses relances. Gêné par l’éclairage sur les ballons aériens. Précieux en seconde mi-temps dans la conservation du ballon derrière le but.

Cédric (6,5): pris en défaut sur le premier but, intraitable par la suite. Il fit preuve de son vice habituel en distribuant quelques cartons aux joueurs adverses, qui semblaient apprécier. Il aurait donc eu tort de se priver.

Benoît: (6,5), au milieu ou en défense, sûr et sobre comme à son habitude. Avec toujours le souci de se rendre disponible et de jouer rapidement.

Guillaume: (6,5) après quelques difficultés à rentrer dans le match, une très bonne performance, dans la récupération comme dans l’animation offensive.

Thibault (6): Lui aussi se savait attendu après une longue période d’absence et rend une copie très propre: solide dans les tâches défensives, bon offensivement. Doit plus souvent tenter de tirer de loin. Prix spécial de la faute inutile pour son magnifique « Hon Gesa Gatame » à moins d’un mètre de notre surface de réparation sur un adversaire qui avait déjà perdu le ballon. Ceci a permis de constater à nouveau que les coups francs directs sont en général mal exploités en FSGT.

Martin (6): Une bonne prestation ternie par son manque de réalisme. Bon en tant que point d’appui, bonnes remises en pivot, s’est procuré de belles occasions qu’il n’a malheureusement pas converties. Adresse une passe décisive sur le troisième but.

Mathieu L.: (6,5) Un bon match, avec beaucoup d’autorité en défense et sans déchet.

Eric: (6), Trimballé aux quatres coins du terrain, il a fait preuve d’une bonne capacité d’adaptation après s’être pris une bonne « saucée » à peine entré en jeu. Tout prêt de marquer de la tête sur un corner.

Le match en question

Comment était l’éclairage du terrain? Digne d’une gare est-allemande des années 80. Les quatre but du match ont d’ailleurs étaient marqués du même côté, celui où on ne voit pas le ballon et où on ne distingue pas ses adversaires de ses coéquipiers.

Quelles étaient les conditions climatiques pendant le match? Temps froid en première mi-temps, déluge de pluie et vent en rafale en deuxième période, ce qui interdisait toute relance longue au Rafiki. Néanmoins, les joueurs semblent apprécier ce genre de temps puisqu’ils avaient remporté le premier match de la saison dans des conditions climatiques similaires.

Comment était l’ambiance après le match? Les joueurs étaient visiblement très heureux de leur victoire. On peut néanmoins regretter qu’ils aient tenu à la célébrer en reprenant des tubes de la Compagnie Créole et d’Annie Cordy.