Rafiki 2-2 Dalloz

Le RSC a entamé sa course contre la descente en division C par son premier résultat nul de la saison, face à Dallouze. Le résultat est frustrant, le Rafiki ayant mené 2-0 et ayant semblé maîtriser parfaitement la rencontre, comme on dit en langage journalistique. On sait toujours pas comment ils ont fait pour nous remonter, et eux non plus probablement.

Du coup, plus que le résultat, on préfèrera retenir la qualité du jeu fourni, prometteuse pour la suite. Pourtant, dans la préparation du match, le Rafiki était passé tout près de la défaite par forfait, ce qui avait occasionné un beau débat philosophique par mail sur la liberté et la contrainte dans le football moderne. Mais finalement, le Rafiki en revenait à ses valeurs (Humilité, Solidarité, Patater) et se présentait sur le terrain avec une équipe qui avait fière allure.

L’équipe réalisait un beau coup tactique en choppant la moitié de terrain où l’on a l’éclairage dans le dos pour la première mi-temps (tu auras deviné, lecteur, que tes héros jouaient à Choisy). Le coup se révélait fumant, puisque les rafikistes prenaient rapidement l’avantage sur corner: la défense adverse dégageait de la tête, Antoine récupérait au centre, faisait feinte d’écarter le jeu sur sa gauche pour Matthieu, mais remisait au point de penalty d’un extérieur du droit qu’Hadi reprenait sans contrôle, d’une talonnade qui prenait le gardien adverse à contre-pied (8e). Joie légitime dans les rangs du Rafiki, qui n’en revenait pas de ne pas être mené d’entrée comme à son habitude.

Ensuite, le Rafiki jouait pus bas, laissant venir l’adversaire pour mieux placer des contres. L’équipe, visiblement plus à l’aise dans ce 3-2-1 « à l’ancienne », se replaçait efficacement et coulissait bien en défense, avec Matthieu à gauche et Cédric à droite.  Les entrées successives d’Adrien et Jürgen redonnaient du souffle à l’équipe, qui se montrait à nouveau menaçante. En fin de première mi-temps, sur un beau mouvement collectif, Jean-Sa se trouvait au deuxième poteau pour profiter d’un débordement sur la droite. Il parvenait à marquer malgré un contrôle typiquement rafikien (22e).

Notre équipe aurait même pu regagner les vestiaires (c’est à dire l’autre côté du terrain) avec 3 buts d’avance avec un peu plus de réalisme, mais c’était déjà pas mal.

La deuxième période était bien mais pas top, Guillaume assurait dans les buts malgré l’absence de visibilité, en se repérant grâce au bruit de la pénétration du ballon dans l’air (comme Thomas Price, lors de la première tournée de la sélection nippone en Europe dans le match face à l’Allemagne). En attaque, Gilles faisait de gros efforts défensifs qui gênaient considérablement Dalloz, qui ne parvenait pas à construire. On était à nouveau tout près du 3-0 quand Jean-Sa frappait sur la transversale. Bref, tout ça se passait bien, kiltran, wech wech, calmement. Et puis on s’est pris  un but on s’est pas comment. Et puis un petit dernier pour la route à 5 minutes de la fin. Dalloz avait eu le mérite de s’accrocher jusqu’au bout. Les deux équipes essayaient de faire la différence dans les dernières minutes, mais en vain.

Un score de deux partout au final, qu’il faudra faire fructifier par la suite.

Le jeu et les joueurs: Les joueurs ayant tous joué au diapason lors de ce match, ils ont tous atteint la même note: le la. Dans ce 3-2-1, où chacun semblait avoir la place qui lui convenait, le Rafiki a su trouver l’harmonie, voire l’accord parfait. Les joueurs ont su faire varier le tempo quand il le fallait, et combiner en triolets. Dommage qu’ils n’aient pu garder le même ton jusqu’au bout, quelques quintes et quelques fausse notes sur la fin leur arrachant des soupirs.

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One Comment sur “Rafiki 2-2 Dalloz”

  1. rafikisocialclub Says:

    c’est vraiment très joli cette petite métaphore filée sur la musique à la fin.
    C’est de qui cette pépite ?
    Matt L.


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