Rafiki : 1 – Opac de Paris : 1 et des brouettes

Bon ce soir, la rédaction de OhMazette se permet de prendre la plume pour conter le récit du match d’hier soir, qui a opposé le Rafiki Social Club et fier de l’être, à l’Opac de Paris toque noire, casaque jaune.
L’avantage, c’est qu’en grand habitué des déroutes de l’Olympique de Marseille, il est plus facile de pouvoir s’épancher sur le récit du match cauchemar vécu hier soir par une valeureuse, maladroite et, il faut l’avouer, trop peu solidaire, équipe du Rafiki.
La précision du score importe peu : au final, on s’est fait ouvrir en deux. 6, 7, 8 … je ne sais plus quel fut le nombre de buts encaissés au final, toujours est-il que dans les dernières minutes de jeu, le match tourna à la pantalonnade et à la fessée.

Pourtant, le début de match, et la première mi-temps notamment, ne laissait pas présager un tel dénouement. Malgré l’encaissement de 2 buts (un coup franc détourné et une belle percée de leur meilleur joueur qui sema la pagaille dans la défense, pour servir un attaquant seul au but.), la Rafiki fit belle figure, les échanges de balles étaient effectués avec application, le système de jeu en 2 3 1 faisait encore une fois ses preuves, et seule une légère maladresse dans la finition, nous empêcha de revenir mieux qu’à 2-1. Car un but et un beau but fut inscrit, après un pressing collectif, ponctué d’une circulation à une touche de balles devant la défense. Cela décala Eric, lequel décocha soudainement un tir aussi soudain que soudain, qui s’écrasa sur la barre mais trouva JeanSa, lequel se jeta pour renvoyer le ballon dans le petit filet intérieur du but. Ouf.

La fin de la mi-temps se déroula sur le même mode : quelques attaques mal coordonnées de l’Opac, qui trouvaient Guillaume Antoine Bell, un défenseur, ou l’imprécision sur leur chemin. Et de notre côté, quelques attaques plutôt bien coordonnées (au sein d’une défense adverse plutôt molle et mal placée il est vrai), mais qui échouaient sur notre incapacité à finir proprement le dernier geste, le dernier tir, la dernière passe, le dernier coup de rein.
Malheureusement, nous perdions Antoine peu avant la pause, sur une action pleine d’énergie où il se trouva aux avants postes, un choc avec le défenseur et le gardien adverse au moment où Antoine se jetait pour marquer, le projeta à terre, la cheville ayant craqué.

Un coup dur pour lui (Antoine, comme disait Michel Drucker, courage, on pense à toi); un coup dur pour l’équipe qui perdait son verrou de sécurité en défense.

Après la pause, le scénario fut assez simple, un peu à la manière du film « un Jour sans Fin ». Attaque du Rafiki plutôt bien construite, mais infructueuse : frappe mal cadrée, mauvais choix dans la dernière passe, lenteur de l’attaquant de pointe qui se fait rattraper par le défenseur, et j’en passe. Attaque du Rafiki plutôt bien construite, mais infructueuse : frappe mal cadrée, mauvais choix dans la dernière passe, lenteur de l’attaquant de pointe qui se fait rattraper par le défenseur, et j’en passe. Attaque du Rafiki plutôt bien construite, mais infructueuse : frappe mal cadrée, mauvais choix dans la dernière passe, lenteur de l’attaquant de pointe qui se fait rattraper par le défenseur, et j’en passe.

Dans la série on rate le dernier geste, on les a tous faits.

A l’inverse, la solidité collective s’est effritée, la solidarité s’est effondrée, les efforts individuels se sont estompés, et l’OPAC a marqué sur quasiment 70% de ses attaques. Ils n’étaient pas spécialement bons pourtant, ils avaient 1 mec très bon techniquement et vif certes, 2 ou 3 tripoteurs de balles certes, mais ils étaient assez lents et mal organisés. Et pourtant, en 2e mi temps, ils nous ont ouverts comme des huitres.

C’est un match qui fait mal à l’orgueil du sportif, c’est sûr. Mais on doit se servir de cette leçon pour se rappeler que nos valeurs, « humilité, solidarité, patater », sont des valeurs qui se méritent, et qui se respectent. Les traces d’espoir aperçues dans le jeu collectif doivent servir de bases.
Si on y ajoute un état d’esprit plus convaincant, si les matt moussilou de ce monde se font violence et essaient, entre autre, de retrouver un semblant de condition physique, on peut espérer, largement, prendre notre revanche le 14 février 2008, pour le match retour.
On se le doit à nous. On le doit au Rafiki. On le doit à l’histoire du foot à 7. On le doit au sport en général. On le doit à Kofi Annan.

Le 14 février 2008. Oubliez la Saint Valentin et le repas au restaurant avec Madame. Oubliez l’anniversaire de vos potes nés ce jour là.
Le 14 février 2008, on a rendez-vous avec notre orgueil et notre fierté, on a rendez-vous avec l’Histoire de la Revanche Sportive.

La segmentation des joueurs.

Pas de notes, mais une segmentation des joueurs en 4 catégories : les leaders, ceux qui sont sortis du lot et ont brillé malgré la déroute. Les challengers, ceux qui ont fait au mieux, mais qui n’ont pas pu faire grand chose. Les jean-louis, ceux qui n’ont pas été à la hauteur. Et la cagette d’huitres, qui rassemble ceux dont on est en droit de se poser la question de savoir s’il ne faut pas les jeter à la mer au mercato d’hiver.

Le leader : Eric

1 tir puissant sur la barre à l’origine du but, 1 tir de 45 mètres, puissant et précis, détourné difficilement par le gardien en 2e mi-temps. Eric a le mérite d’occuper 67% de la statistique « tirs cadrés » à lui tout seul (le 33% restant étant alloué à JeanSa sur son but).
Alors certes les adversaires, plutôt dans le style petit feu-follet vif, ont lâchement profité de leur avantage de vélocité pour semer le trouble, parfois sur son côté. Mais s’ils avaient joué en l’air, c’est sûr qu’il aurait pris tous les ballons de la tête.

Les challengers : Antoine, Philippe

Comme d’habitude, Antoine a colmaté les quelques brèches de la première mi-temps et son engagement fut constant, comme d’habitude, en témoigne l’action qui entraina sa blessure, où il fut aux avants-postes au prix d’une remontée sur tout le terrain. Maudite blessure.
Quant à Philippe, il fut, parmi les participants aux actions offensives, celui qui fit le preuve de la meilleure lucidité, butant seulement sur une bonne sortie du gardien en première mi-temps, et animant son côté gauche avec tempérament la majeure partie du temps. Juste un regret sur cette action où il perdit le ballon au milieu du terrain sur son côté, qui entraina le 6e but d’un tir puissant de loin.

Les jean louis : Matt. L et Mathieu, Guillaume Antoine Bell, et JeanSa et Benoit

Bon, il ne faut pas se voiler d’ignorance le voile d’incertitude de la stratégie kantienne de Rawls : si on a pris 8 à 1, c’est que nombre de défenseurs et de contributeurs au jeu offensif ont péché. Rien de précis à reprocher aux deux premiers, Matthieu et Mathieu, qui se sont battus. Mais un peu moins bien que d’habitude, avec un peu moins de réussite, avec un peu de moins de contres gagnés, avec un peu moins de coup de reins, avec un peu moins d’apports offensifs, avec un peu moins en général, et au final, ça prend l’eau. Un match à oublier.
Le gardien, en hommage à Sébastien Frey, au gardien de l’équipe d’Angleterre, à Letizi, à Francis Lalanne et à tous les mal aimés de ce monde, s’est montré solidaire et a décidé de ne pas briller. Parce que. On ne peut pas dire qu’il est passé au travers. Mais on ne peut pas dire qu’il a éclaboussé le match de sa classe habituelle. Pas d’envol souvenir-poster à se mettre sous la dent. Pas de sauvetage à la Mandanda. Un match à oublier.
Enfin les deux poumons, les pistons, les Emmanuel Petit de l’équipe, JeanSa et Benoit font aussi partis des contre performances. Pourtant le match avait bien commencé avec des pressings convaincants, mais peu à peu, l’emprise sur le milieu de terrain s’évapora à mesure que les actions offensives furent ratées. Des tirs envoyés un peu partout sauf au fond des filets, la précision ne fut plus au rendez-vous. Sans doute cela influa-t-il sur leur moral, ce qui laissa l’Opac remporter la bataille du milieu de terrain et transpercer notre défense aux abois. Un match à oublier.

La cagette d’huitres : Matt Gilles Moussilourd

La grande déception de la soirée. Bon, on n’attendait pas de lui qu’il se déplaça sur la terrain à la vitesse de la lumière, ni même à celle du son, pas même à celle du vent, ou ni même à la vitesse d’une bretzel. Mais on se disait qu’en matière de plot, en matière de point d’ancrage du système offensif de la formation 2 3 1, il pourrait faire l’affaire, lui qui revenait à la compétition après plusieurs matchs ratés. Et on comptait sur sa frappe, en l’absence de l’artilleur Hadi.
Pour faire court, il a tout raté. Il a passé quand il fallait tirer. Il a tiré quand il fallait passer. Il a temporisé quand il fallait se précipiter parce que le défenseur revenait à 200 à l’heure, ce qui est 199,99 de plus que sa vitesse d’exécution. Il s’est précipité quand il avait le temps.
Certes, il y eu quelques actions intéressantes et quelques centres en retrait plutôt bien sentis, mais trop peu pour ce poste clef dans le jeu offensif.
Et surtout, surtout, il est impardonnable de constater que le meilleur buteur adverse fut, non pas le meilleur joueur de l’OPAC, non pas un des nombreux feu follets, non pas le puissant inspecteur Harry du milieu de terrain, mais le libéro de l’équipe adverse, certes un poil technique, mais lourd et mal inspiré. Quand le libéro de l’équipe adverse met 4 buts, le problème est clair : l’attaquant de pointe n’a pas correctement fait son travail offensif pour fatiguer le dit libéro, ni n’a fait son travail de premier rampart défensif.
Un match à retenir, car si une telle performance se réédite, il ne faudra pas hésiter à sanctionner la médiocrité et à l’envoyer au Qatar. Ou en Belgique, avec une pancarte accrochée : « je parle français, et j’enflamme tous les flamands ».

Moi, je dis, tous les membres du Rafiki qui le croisent ce soir à la momo, sont en droit d’exiger une bière de sa part.

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2 commentaires sur “Rafiki : 1 – Opac de Paris : 1 et des brouettes”

  1. rafikisocialclub Says:

    Je crois que le score exact c’est 8 à 1 pour les gestionnaires de la crise du logement.

  2. Matt Says:

    Damned, dire que je l’ai vu hier soir à la momo et que je n’avais pas encore lu ce très bel article… Encore une bière de perdue, Caramba.
    Et sinon, le 14 février 2008 est une putain de belle date pour mourir. Je peux déjà dire que j’en serai. Pour l’honneur, pour la solidaraté, pour la patate et pour Kofi Annan.


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