Hier le Rafiki n’a pas failli à sa promesse faite à ses supporteurs en leur offrant une victoire chaud-cacao, cho-cho-cho-chocolat.
Pour ce match en retard du premier tour de la coupe d’Ile de France, le Rafiki retrouvait son terrain (hélas!) fétiche situé au fond à gauche du parc inter-départemental des sports de Choisy.
Les joueurs avaient décidé de reconduire le nouveau dispositif en 2-3-1 expérimenté lors du match précédent. Cette organisation semble leur convenir, même si son appellation fait encore débat, d’aucuns proposant ainsi de l’affubler du titre pour le moins énigmatique de « Formation alpha ».
Le match commençait fort pour l’équipe AGF, qui ne manquait pas d’assurance (Hi Hi Hi Hi! Ha Ha Ha Ha! Ho Ho Ho Ho!). Et alors que Cédric en était encore à fantasmer sur ce que donnerait une vue panoramique du dispositif en 2-3-1, il se faisait surprendre par un clone local de Rooney, qui ajustait tranquillement notre gardien (0-1, 2e minute). Un début de match typiquement rafikien, somme toute.
S’enchaînait alors une période dans la plus pure tradition du club elle aussi, d’hyper-domination stérile. Pendant 20 minutes, le Rafiki combinait bien, jouait court, en mouvement et se créait une dizaine d’occasions franches, toutes non cadrées ou expédiées directement sur le gardien adverse.
Les AGF gérait bien leurs temps faibles en prenant une bonne minute pour jouer les (très nombreux) renvois aux six mètres dont ils bénéficiaient. La sortie d’Hadi laissait un vide dans l’animation au milieu de terrain, tandis qu’Antoine réalisait une très belle « Dugarry » (non, pas le but en quart de finale de coupe de l’UEFA face au Milan AC mais l’élan brisé par une blessure musculaire en pleine extension face à l’Arabie Saoudite lors de la coupe du monde 98). Il devait donc quitter prématurément le terrain et ses coéquipiers.
Les dix dernières minutes de la première mi-temps tournaient à l’avantage des AGF, qui n’étaient pas loin de doubler la mise sur un tir à bout portant que Guillaume sortait d’une main ferme.
Heureusement, à la mi-temps nos joueurs se rappelaient que « se battre avec les copains et gagner du terrain c’est très jus de raisin » et reprenaient le match à leur compte, pour égaliser sur une belle action personnelle d’Hadi (1-1, 39e minute). A partir de là, le Rafiki prenait définitivement l’ascendant sur l’adversaire et inscrivait deux nouveaux buts, à chaque fois par Hadi (45e, 49e), sous un déluge du pluie. ça circulait bien au milieu du terrain, ça combinait efficacement avec les attaquants la défense était très sûre, le tout dans des conditions climatiques difficiles, que notre équipe semble apprécier. Les remplaçants n’étaient pas en reste sur le bord du terrain, exemplaires dans les encouragements et la distribution de consignes tactiques. Que du bonheur, decalicatan decalicatan ohé ohé.
Les AGF tentaient de pousser pour revenir au score en fin de match, mais sans résultat. Les rafikistes pouvaient savourer une qualification amplement méritée: « Ce qui compte ce soir, c’est les 3 points » déclarait ainsi Martin en zone mixte (hommes-femmes), rue Yves Toudic.
Le jeu et les joueurs
Dispositif de départ
Guillaume
Cédric Antoine
Guillaume Benoît Hadi
Martin
Remplaçants: Mathieu L. (défense), Eric (milieu gauche, défense, attaquant), Thibault (milieu droit)
Les notes
Le joueur clé: Hadi (8). Un gros match, récompensé par un hat trick. Il a toujours cherché à créer le décalage en éliminant son vis-à-vis, souvent avec bonheur. En outre, il s’est consacré avec ardeur aux tâches défensives et a gommé une tendance observée par le passé à trop garder le ballon. Un match complet, à reproduire.
Guillaume (6): il ne peut rien sur le premier but, abandonné par sa défense. Très sûr sur une ou deux situations chaudes. Un match tranquille le reste du temps, avec une relance en net progrès.
Antoine (6): Il n’a joué que 25 minutes, ayant dû sortir sur blessure. Tranchant dans ses jaillissement défensifs, beaucoup moins dans ses relances. Gêné par l’éclairage sur les ballons aériens. Précieux en seconde mi-temps dans la conservation du ballon derrière le but.
Cédric (6,5): pris en défaut sur le premier but, intraitable par la suite. Il fit preuve de son vice habituel en distribuant quelques cartons aux joueurs adverses, qui semblaient apprécier. Il aurait donc eu tort de se priver.
Benoît: (6,5), au milieu ou en défense, sûr et sobre comme à son habitude. Avec toujours le souci de se rendre disponible et de jouer rapidement.
Guillaume: (6,5) après quelques difficultés à rentrer dans le match, une très bonne performance, dans la récupération comme dans l’animation offensive.
Thibault (6): Lui aussi se savait attendu après une longue période d’absence et rend une copie très propre: solide dans les tâches défensives, bon offensivement. Doit plus souvent tenter de tirer de loin. Prix spécial de la faute inutile pour son magnifique « Hon Gesa Gatame » à moins d’un mètre de notre surface de réparation sur un adversaire qui avait déjà perdu le ballon. Ceci a permis de constater à nouveau que les coups francs directs sont en général mal exploités en FSGT.
Martin (6): Une bonne prestation ternie par son manque de réalisme. Bon en tant que point d’appui, bonnes remises en pivot, s’est procuré de belles occasions qu’il n’a malheureusement pas converties. Adresse une passe décisive sur le troisième but.
Mathieu L.: (6,5) Un bon match, avec beaucoup d’autorité en défense et sans déchet.
Eric: (6), Trimballé aux quatres coins du terrain, il a fait preuve d’une bonne capacité d’adaptation après s’être pris une bonne « saucée » à peine entré en jeu. Tout prêt de marquer de la tête sur un corner.
Le match en question
Comment était l’éclairage du terrain? Digne d’une gare est-allemande des années 80. Les quatre but du match ont d’ailleurs étaient marqués du même côté, celui où on ne voit pas le ballon et où on ne distingue pas ses adversaires de ses coéquipiers.
Quelles étaient les conditions climatiques pendant le match? Temps froid en première mi-temps, déluge de pluie et vent en rafale en deuxième période, ce qui interdisait toute relance longue au Rafiki. Néanmoins, les joueurs semblent apprécier ce genre de temps puisqu’ils avaient remporté le premier match de la saison dans des conditions climatiques similaires.
Comment était l’ambiance après le match? Les joueurs étaient visiblement très heureux de leur victoire. On peut néanmoins regretter qu’ils aient tenu à la célébrer en reprenant des tubes de la Compagnie Créole et d’Annie Cordy.