Pollution nocturne

La vérité, c’est que faute de pouvoir dormir avec l’écharpe de Jurgen, j’ai eu une pensée émue pour Guillaume cette nuit.

Parce que, quand t’es gardien et que tu te troues, c’est pas comme quand tu perds une balle en attaque, au milieu, ou en défense à 30 mètres de tes buts. Ça se voit tout de suite…

À ce moment, tu sens bien que le regard de tes « camarades » de jeu n’a plus rien d’amical ou de fraternel d’autant plus que pas un ne manquera de te faire remarquer dans les vestiaires ou dans les douches que : « Merde, Pud’, tu t’es vraiment troué sur ce coup-là! » ou que : « Mathieu (tu l’écris comment celui-là, Jurgen…?), il l’aurait eu, lui, cette frappe »…

Alors c’est sûr que quand tu perds d’un but et qu’en plus, il est pour ta pomme, ben tu dors pas bien…

T’as tout le temps de te promettre que plus jamais tu reprocheras à l’indéboulonnable titulaire de ce poste surexposé que tu lui feras le moindre reproche sur une cagade que tu auras fait cent fois sur le terrain. T’as tout le temps de te dire que la prochaine fois, c’est sûr, tu vireras les mecs qui jouent le match précédent, qu’ils l’aient fini ou pas, ça t’évitera de jouer un match de 50 minutes. T’as tout le temps de te dire que peut-être, à cette équipe de trimards du Rafiki, le 3-1-2 ultra défensif historique, il lui va pas si mal, finalement…

Explore posts in the same categories: La Gazette

Laisser un commentaire